Michel Barnier, ancien commissaire européen, nommé premier ministre par Emmanuel Macron - eviltoast
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    3 months ago

    Il avait deux majorités possibles: LREM+LR+RN ou LREM+NFP. Il a fait le choix de la droite et de l’ED.

    Dans les deux cas il faut une entente. Le RN ne va pas si facilement accepter de refuser de censurer un gouvernement macroniste après avoir fait campagne contre eux.

    Il y a aussi une autre manœuvre, là, bassement politicienne, que ça change: l’abrogation de la réforme des retraites a, apparemment, assez de voix pour passer, le RN ayant déclaré la vouloir aussi. Subtilité: le groupe avec le plus de députés dépose ses propositions en premier, et c’est le RN, les différentes composantes du NFP ayant des groupes séparés (il y a de bonnes raisons tactiques à ça). Si le gouvernement avait été de gauche, il aurait pu poser un projet d’abrogation avant. Là on va avoir droit à “Haaaan! vous vous dites opposés à eux mais vous votez une proposition RN! Le cordon sanitaire c’est quand ça vous arrange en fait!” et justifier ainsi leur coalition de fait avec le RN.

    L’autre possibilité, c’est que l’abrogation du RN soit un jeu de dupes: le RN a en fait sa propre réforme des retraites dans les tiroirs, qui a rien à envier à celle de LREM. Si au lieu d’une abrogation, ils placent plein de régression derrière une avancée symbolique (la retraite revient à 62 ans mais seulement pour une petite catégorie de personnes) il se peut que le NFP la refuse, qu’on le lui reproche à longueur d’antenne, et ceci aurait également l’effet d’empêcher toute autre tentative d’abrogation pendant, je crois, un an.

    Autrement dit, les manoeuvres et les coups bas sont pas finis. On va en bouffer encore un moment.