Les supermarchés coopératifs : de la limite entre le salariat et bénévolat. - eviltoast

Mégafil : Le monde paysan (Ressources)

Cet article de 20min est pas le meilleur pour faire le tour de la question, d’ouvrir un débat serein avec son titre incendiaire.

Si vous avez d’autre liens qui permettent d’explorer cela, hésitez pas à partager dans les commentaires. Et je les mettrais dans ce post.

En tout cas, il dresse rapidement les contours de la problématique. Moi, j’ai l’impression que c’est devenu un pretexte pour ne pas rénumérer les caissiers et caissières tout comme les automates. Ce n’est pas non plus un boulot génial, c’est ingrat, chiant, robotique.

En revanche, que le supermarché coopératif soit non lucratif et co-géré ça me plait. Que ça puisse créer du lien, ça me plait aussi. Que ce soit rendu moins pénible parce qu’on fait des rotations de 3h/mois, c’est pas mal aussi.

Ça ferait moins de souffrance si tous ces boulots pouvaient etre partagés nottament : homme/femme de menage, éboueuse/éboueur, plongé…et je rêve de ça et cela permettrait une belle mixité sociale. :)

Revenons au supermarché, ces 3h ne seront jamais déclarés, ni reconnu. Et évidement que ça fait baisser les charges quand on ne cotise pas ta retraite. Magique ! Et pour ceux qui recherchent un petit boulot pour leur fin du mois, bon déjà qu’iels se font exploiter, et remplacé par des automates, qu’est ce qu’on leur propose ?

Est-ce que les supermarchés coopératif s’inscrive dans l’ubérisation ? Faut-il redéfinir ce qu’est le travail et sa valeur ? Faut il passer au revenu existence ? (Oui)

  • keepthepace@slrpnk.net
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    2
    ·
    10 months ago

    en cas de bénéfice (ce qui est visé), qui reçoit les dividendes ?

    C’est la bonne question à poser dans tous les cas. La réponse montrera si on est dans une entreprise capitaliste ou une coopérative non-capitaliste.

    Les deux que je connais (vaguement) sont organisés en assoces loi 1901: il est interdit de redistribuer les profits. Les profits vont donc dans la caisse et les membres décident de comment les dépenser: baisse des prix, nouvelle gamme, travaux dans la boutique, lancement d’un nouveau service, etc…

    Deux autres modèles non capitalistes existent (à ma connaissance):

    • la coopérative (de type SCOP) où tous les employés sont actionnaires à égalité (au moins au niveau des voix dans le vote des décisions et parfois également en part de dividendes)
    • la mutuelle (qui est un très vieux statut encadré par la loi) où ce sont les usagers (les “sociétaires”) qui décident de l’allocation des ressources. Il peut y avoir des employés, mais ils n’ont pas voix au chapitre.

    À noter qu’il ne suffit pas de se dire coopérative pour fonctionner comme je le décris. Par exemple, Super U est une coopérative officiellement, mais ses “membres” sont des SA individuelles (les supermarchés eux même). Idem je crois pour Leclerc.

    Rah il faut vraiment que je fasse ce gros post sur les modes d’“entreprise” non-capitalistes que je traine dans ma todo list depuis plus d’un an…