« Ma médaille d’argent du CNRS m’inspire aujourd’hui du dégoût » - eviltoast
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    11 months ago

    Ens/chercheur ici. Prenons l’exemple d’un projet. On rédige le projet à plusieurs laboratoire, on fait le budget, on ajoute 12% pour nos établissements et on finit après plusieurs tours par être sélectionné. Il nous faut à présent, recruter. Si on veut faire venir quelqu’un au labo, il faut l’aval du ministère de l’intérieur qui met 2 à 3 mois à répondre. Etant donné que les projets sont souvent serrés on a tendance à minimiser les risques en se restreignant à des étudiants Français, en France, que l’on suppose bien sous tout rapport pour qqun du ministère de l’intérieur (on ne connait pas les critères). Cela a un impact clair sur la qualité des étudiants. Non pas que les Francais sont plus mauvais mais restreindre le nombre de candidats ne peut pas augmenter la qualité de la sélection. De plus une thèse, étant payée autour de 1600€ net par mois, en informatique on ne fait pas réver grand monde avec cela. Les RH n’interviennent qu’une fois la personne sélectionnée.

    Une fois les étudiants sélectionnés, autorisés à venir, et recruté, il faut leurs permettre de travailler. Donc on candidate à d’autres projets pour avoir des moyens de calculs. Bien entendu, il faut rendre des compte réguliers à tous les financeurs.

    Visiblement, ils trouvaient tout cela trop simple, et il semblerait que l’on doive prochainement adhérer à une charte européenne pour pouvoir garantir que le recrutement ne comporte pas de biais sur le genre, la race, les préférences sexuelles… Je n’ai rien contre le principe, sinon qu’il est certain que c’est nous qui nous chargeront de tout et qu’il faudra décomposer le recrutement en plusieurs étapes validés par des papiers à chaque fois.