Emmanuel Macron tacle l’écriture inclusive lors de l’inauguration de la Cité de la francophonie - eviltoast
    • potterman28wxcv@beehaw.org
      link
      fedilink
      arrow-up
      2
      ·
      1 year ago

      Pour ndlr je prononce “Note de Rédaction”, “Note de la Rédaction” ou juste “N D L R” Pour Mme je prononce “Madame”

      Pour étudiant·e·s si je dis “étudiants et étudiantes” je privilégie le masculin, si je dis “étudiantes et étudiants” je privilégie le féminin… mais si je prononce “étudiants” en utilisant le masculin à valeur de neutre, on peut me reprocher de privilégier le masculin.

      D’où ma question : comment prononcez-vous le point médian ?

        • potterman28wxcv@beehaw.org
          link
          fedilink
          arrow-up
          2
          arrow-down
          1
          ·
          edit-2
          1 year ago

          Ouais mais être galant ne résout pas vraiment le problème en fait.

          Ce que je vais dire est très controversé, mais en disant “étudiantes et étudiants” au lieu de “étudiants et étudiantes”, on échange le masculinisme pour du féminisme. Je ne pense pas qu’il y en ait un qui soit mieux que l’autre très honnêtement.

          Je suis assez frustré qu’on n’ait pas un “they” ou “them” en français.

          Si on veut vraiment l’égalité des genres, il faudrait soit tout rapporter au masculin actuel, ou tout rapporter au féminin actuel - puis enfin supprimer le genre complètement. Disons qu’on rapporte tout au masculin actuel parce que les mots sont plus courts au masculin.

          ça impliquerait de ne plus dire “je suis sorti avec elle” mais “je suis sorti avec lui”, peu importe si on parle d’un mec ou d’une nana.

          Le souci c’est qu’on reste malgré tout attaché au genre. Si on dit “lui” pour une femme devant elle, il est fort probable que la femme s’indigne. De même, si on dit “elle” pour un homme, il est tout aussi probable qu’il s’indigne.

          Je pense que tant qu’on aura cette nécessité de s’identifier comme homme ou femme il y aura du sexisme.

          • keepthepace@slrpnk.net
            link
            fedilink
            arrow-up
            3
            ·
            1 year ago

            Je suis assez frustré qu’on n’ait pas un “they” ou “them” en français.

            Ben le iel est proposé, mais la résistance est forte, et assez peu argumentée amha.

            Disons qu’on rapporte tout au masculin actuel parce que les mots sont plus courts au masculin.

            En fait, ce n’est pas la raison, la raison on la connaît, elle est dans les grammaires les plus anciennes: « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » article WP. La règle étant explicitement sexiste, je trouve légitime les appels à la changer.

            Je pense que tant qu’on aura cette nécessité de s’identifier comme homme ou femme il y aura du sexisme.

            Le sexisme n’est pas de marquer une différence, c’est de transformer la différence en hiérarchie.

            • potterman28wxcv@beehaw.org
              link
              fedilink
              arrow-up
              1
              ·
              1 year ago

              Ben le iel est proposé, mais la résistance est forte, et assez peu argumentée amha.

              Je vois deux problèmes :

              • iel se comprend comme “quelqu’un qui est soit homme soit femme” et non juste “quelqu’un”. Même si c’est un pas en avant pour résoudre les inégalités hommes/femmes, ça continue de mettre des gens dans des cases. Mais c’est quand même un pas en avant donc peut-être que c’est mieux que rien faire du tout
              • ça fait vraiment bizarre à prononcer. On n’a pas beaucoup de mot qui commence par un son ‘y’ en français. Mais peut-être que c’est juste un manque d’habitude et qu’une fois que l’oreille est habitué à entendre ça, ça passe.

              Est-ce qu’il y a une forme COD de iel ? Par exemple pour l’anglais c’est them.

              En fait, ce n’est pas la raison, la raison on la connaît, elle est dans les grammaires les plus anciennes: « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » article WP. La règle étant explicitement sexiste, je trouve légitime les appels à la changer.

              L’existence de la raison historique n’empêche pas que j’ai une préférence personnelle à rédiger au masculin pour des raisons de brièveté

              Je suis complètement OK pour changer la règle en la règle de la brièveté de mon côté.

              Le sexisme n’est pas de marquer une différence, c’est de transformer la différence en hiérarchie.

              Dans ce cas on pourrait décréter de pouvoir utiliser le genre que l’on veut à valeur de neutre, c’est à dire que l’auteur pourrait, au choix, dire “les étudiants” ou “les étudiantes”.

              Concrètement, ça voudrait dire que le masculin et le féminin pourraient être utilisés à valeur de neutre.

              Comme ça la différence existe, mais il n’y a plus de hiérarchie. Grammaticalement en tout cas.

              • keepthepace@slrpnk.net
                link
                fedilink
                arrow-up
                3
                ·
                1 year ago

                iel se comprend comme “quelqu’un qui est soit homme soit femme” et non juste “quelqu’un”

                Ah? J’ai l’impression inverse. Au contraire c’est parfait pour désigner également les gens non binaires ou les cas où tu es pas trop sur, les animaux hermaphrodites, etc…

                On n’a pas beaucoup de mot qui commence par un son ‘y’ en français.

                Bah pour le coup y a “il” quand même!

                Pour le COD je ne sais pas.

                Concrètement, ça voudrait dire que le masculin et le féminin pourraient être utilisés à valeur de neutre.

                J’ai vu ce genre de choses dans des manuels, où les chapitre alternaient entre l’utilisateur et l’utilisatrice. Pourquoi pas, perso je trouve ça moins clair que de clairement utiliser un genre neutre et l’alternance donne l’impression qu’on parle de personnes différentes.