L'Etat français s'oppose à la nomination controversée d'une Américaine (ancienne consultante pour les GAFAM) à un poste clé de l'UE - eviltoast
  • twinkletwinkletwink@lemmy.world
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    1 year ago

    Moi je vois ça plus comme une concentration des pouvoir dans les milieux de riches. Tu met l’angloité (si quelqu’un a un autre mot, je prends) avant ça ?

    • gagarine@jlai.lu
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      1 year ago

      Oh la concentration du pouvoir aux mains des riches est indéniable, en France on est nous-mêmes partis très loin dans ce délire, mais je crois bien qu’on vit actuellement sous le suprémacisme anglo. Avec une concentration folle de la richesse aux US et à Londres l’anglosphère se prend réellement pour l’élite des élites, la reine du monde, la race supérieure (les plus riches du RU et des US sont en moyenne plus riches que nos plus riches à nous). AUKUS en est un des nombreux exemples. La question que je me pose souvent c’est est-ce qu’on est plutôt dans un empire US où les anglais sont des vassaux autant que nous, mais ce sont les préférés, ou est-ce que les US et le RU sont égaux et alignés ?

      • twinkletwinkletwink@lemmy.world
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        1 year ago

        Intéressant comme vision ! Ça me rappelle un bouquin que j’avais lu sur la construction des états-unis autour du concept de peuple élu par dieu, ça expliquait la culture de l’American Dream par la religion. L’alignement US/UK doit pouvoir s’expliquer et sur la culture et sur l’histoire commune des deux pays. Alors que les USA sont multiculturels depuis le début ça a toujours été les anglos qui ont eu le pouvoir et l’argent.

        • gagarine@jlai.lu
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          1 year ago

          la construction des états-unis autour du concept de peuple élu par dieu

          L’exceptionnalisme est une force extrême et fondamentale du psyché américain, ce qui en fait un danger aussi bien pour les autres que pour eux-mêmes. Il y a clairement cette idée du peuple élu, d’où la destinée manifeste, la fameuse “cité sur la colline”, où même ces idées plus récentes du “leader of the free world”, “most important job in the world” ou encore plus ahurissant la fameuse théorie foireuse de “la fin de l’Histoire”… Idées qui ne sont d’ailleurs pas fondées. De plus en plus de gens les remettent en question (comme dans cet article : https://theconversation.com/united-states-the-end-of-an-illusion-of-omnipotence-186421 : Then began a period of US intoxication with being the “single superpower” in a “unipolar world,” the “hyperpower,” in which Americans thought they could reshape the world in their image despite no longer having the strength to do so and even as new competitors were beginning to flex their muscles.).

          Un concept sociologique intéressant dans le contexte US est celui de la religion civile américaine, cette idée que les américains sont liés par une croyance quasi-religieuse dans leur pays, avec les manifestations typiques : la constitution est un document sacré, George Washington pratiquement canonisé, certains lieux quasi-saints comme la liberty bell ou le mont rushmore etc. C’est aussi fascinant qu’effrayant. Mais comme je dis les américains eux-mêmes remettent de plus en plus ces choses en question.

          Alors que les USA sont multiculturels depuis le début ça a toujours été les anglos qui ont eu le pouvoir et l’argent.

          On est sur une certaine continuité de l’empire britannique après tout. Ce n’est pas pour rien que certains en Grande-Bretagne ont une obsession malsaine pour l’anglosphère (qu’ils ressentent un lien avec ces pays bien sûr c’est compréhensible, comme nous avec Québec ou certains pays africains, mais il y a par ailleurs cette idée qu’ils peuvent se refaire une Union purement anglophone, avec le CANZUK, dont ils occuperaient la place centrale). Mais l’anglosphère ne sera pas WASP pour toujours, les migrations et le temps feront qu’elle finira par se fragmenter, comme l’empire romain. Au final il n’y pas une anglosphère mais des anglosphères (pareil avec la francophonie d’ailleurs, ce serait bien qu’on ne tombe pas dans ce même travers).