Non-droit de réponse sur France Inter - eviltoast

Nous publions ci-dessous sous forme de tribune un texte du sociologue Eric Fassin, paru initialement le 29 décembre sur son blog.

Au lendemain de l’attentat d’Arras qui a coûté la vie à un collègue, sur France Inter, la journaliste Caroline Fourest m’a qualifié le 14 octobre de « trou dans le bouclier » dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, à deux reprises, Radio France m’a refusé un droit de réponse. L’irresponsabilité des chaînes privées est une chose. Mais qu’en est-il de la responsabilité du service public?

https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/291223/non-droit-de-reponse

  • Ysysel@jlai.lu
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    10 months ago

    La loi de Brandolini en action. Quelques secondes pour un énorme mensonge. Des semaines, des courriers, des avocats pour essayer de rétablir un semblant de vérité.

  • V0uges@jlai.lu
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    10 months ago

    Article lu, je ne suis pas d’accord avec l’auteur mais c’est toujours bien de confronter ses idées. Et j’ai eu le malheur d’aller jeter un œil aux commentaires. Le niveau de machisme et les commentaires contre les femmes et les féministes étaient inattendus. Comme quoi, Mediapart et Figaro, c’est finalement le même fond de commerce et les même raclures de toilettes.

  • pled@jlai.lu
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    10 months ago

    Mouais… Les prises de position de Monsieur Fassin l’exposent de fait à ce type de déconvenue. Je cite la page wikipédia :

    Éric Fassin est favorable à l’accueil des migrants en France, soutient l’antiracisme politique et considère que la laïcité est utilisée comme un outil islamophobe. Il milite en faveur de l’organisation d’espaces non-mixtes réservés aux femmes et aux personnes non-blanches. Il milite également en faveur de l’intersectionnalité.

    En 2017, il signe une tribune, « Contre la pénalisation du harcèlement de rue », afin de ne pas faire de la rue la cible renouvelée des politiques publiques, visant les populations qui l’occupent, lesquelles appartiennent souvent aux fractions paupérisées et dites « racisées »

    Pour le reste, on verra la suite que donnera la justice à sa plainte.

    • keepthepace@slrpnk.net
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      10 months ago

      Bah il a une opinion tranchée, on a le droit d’avoir des désaccords, il a un droit de réponse quand on l’accuse d’aider des assassins. Je comprends pas en quoi ça l’expose à “ce type de déconvenue”

      • pled@jlai.lu
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        10 months ago

        Qui “l’accuse d’aider des assassins” ? Je ne crois pas avoir lu cela.

        Lui attaque la laïcité coupable d’islamophobie, elle voit la laïcité comme un bouclier contre l’islamisme : pour elle, il est un “trou dans le bouclier”.

        Voilà tout. Je ne suis pas sur que cela mérite un droit de réponse, mais la justice nous le dira.

    • Narann@lemmy.world
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      10 months ago

      Il milite également en faveur de l’intersectionnalité.

      Je ne suis pas sûr que cette phrase veut dire quelque chose. L’intersectionnalité, c’est pas une observation sociologique ? On ne peut pas militer en faveur de l’intersectionnalité, la pauvreté, la richesse, le niveau d’étude.

      Ou bien je n’ai pas compris le concept.

      • lemmington_steele@lemmy.world
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        10 months ago

        j’imagine qu’on peut militer en faveur de la reconnaissance du concept, avec l’intention que ça change comment on conçoit nos politiques

      • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)iz@jlai.lu
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        10 months ago

        Faut pas chercher à comprendre, pour beaucoup de rédactions et de français⋅es il y a une liste de gros mots impossible à rediscuter, et l’intersectionnalité en fait partie. C’est comme les gens qui parlent de “théorie” du genre comme si c’était une croyance, alors que c’est une observation sociale et culturelle. Il y a des sexes, il y a des genres, les deux peuvent être liés ou pas suivant les contraintes culturelles…

        • nicocool84@sh.itjust.works
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          10 months ago

          Je suis d’accord avec le fond de ton propos, mais parler de “théorie” n’est pas non plus un gros mot. Le mot a un sens très différent en science et dans la vie de tous les jours. Une théorie scientifique c’est quasiment le plus haut niveau de reconnaissance qu’on peut faire à un ensemble de concepts, d’observations et d’expérimentations qui vont dans un sens cohérent. Exemples: théorie de la relativité générale, théorie de l’évolution. Dans la vie de tous les jours, quand on parle de théorie, il s’agirait plutôt d’une “hypothèse” en science.

          • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)iz@jlai.lu
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            10 months ago

            Oui je suis d’accord, une théorie c’est une hypothèse et pas un gros mot, et ça peut être la reconnaissance d’un corpus d’idées.
            Mais la façon dont le terme est employé en France a aussi une signification implicite (peu subtile) qui en fait une “fausse théorie” et qui dénie complètement la dimension factuelle et culturelle liées au genre.
            Pour les personnes qui réfléchissent sincèrement aux questions de genre, et on est plein, parler de théorie est un peu réducteur aussi dans la bouche des personnes que ça ne n’intéresse pas. On ne parle pas de “théorie de l’hétérosexualité” ou de “théorie du couple”, qui sont aussi pourtant des productions culturelles…

            Dans les médias et dans les discussions de famille on a une liste de mots détournés de leur sens qui sont maintenant connotés très négativement, comme “communauté” par exemple. Ça fait parti du contexte franco-français et ça rejoint l’usage qui est fait du mot intersectionnalité dans le cas de l’article.